[Test] Mullet Madjack : Une virée délirante entre le Passé et Futur [FR]

Qui serait contre une bonne dose de nostalgie ? Anciens et néophytes, approchez ! Mullet Madjack débarque sur PC ! Proposant une formule quasi inédite, mélangeant le Rogue-like et le Fast FPS, le titre parvient-il à trouver son public ?

Mullet Madjack vous plonge dans un futur proche où les IA, appelées « ROBILLIONAIRES », dominent le monde. L’être humain a fusionné avec Internet, pour le meilleur comme pour le pire. Désormais addict à la dopamine, l’être humain a besoin de sa décharge de plaisir toutes les 10 secondes, sous peine d’une mort imminente. Certains humains ont dédié leurs dernières secondes à l’extermination des robots IA et sont appelés les Modérateurs. Vous incarnez l’un de ces modérateurs choisis pour un livestream. Votre mission : sauver la demoiselle en détresse de la tour Nakamura.

Sympa comme pitch, non ? Rappelant un délicieux mélange entre Hyper Tension, Die Hard et Terminator, Mullet Madjack propose une fusion originale. Là où de nombreux studios auraient pu opter pour un scénario moins élaboré pour soutenir leur gameplay, Hammer95 offre une histoire farfelue qui s’accorde parfaitement avec l’expérience proposée. Ce background psychédélique contribue à créer l’ambiance vintage kitsch des années 90.

Mais au-delà de l’atmosphère, quelque chose nous frappe d’entrée de jeu : son design. Les modèles arborent un style Anime Retro des bonnes vieilles années 90. Le joueur plonge dans un univers 3D composé de sprites et de couloirs rappelant les premiers Doom. Le personnage principal est très inspiré de Ken le Survivant et ses acolytes de Ranma ½, la belle époque. Mais cette diversité s’arrête malheureusement là, avec seulement quatre protagonistes. Le reste ne sont que des menaces qui disposent presque tous de la même apparence et ont peu d’impact sur l’histoire. Dommage pour notre patte graphique, qui aurait mérité un peu plus de variété.

Et on arrive déjà à mettre le doigt sur l’une des premières limites du jeu. Bien que visuellement attrayant, le titre de Hammer95, Mullet Madjack, devient rapidement prévisible. Il aurait été intéressant d’exploiter davantage les graphismes pour offrir une expérience visuelle plus dynamique. De plus, bien que le jeu réserve quelques surprises en termes de gameplay, son scénario n’arrive pas à surprendre. Malgré son aspect nanar assumé, il aurait été judicieux d’améliorer la trame narrative pour susciter plus d’engagement. Au final, l’expérience Anime proposée reste souvent statique et textuelle. Fort heureusement, ce n’est pas le cas du gameplay.

Mullet Madjack est un hybride unique entre le Fast FPS et le Rogue-like. Pour les non-initiés, le Rogue-like est un mode de jeu où vous devez enchaîner plusieurs niveaux générés aléatoirement sans interruption. Chaque niveau propose des bonus et des malus attribués de manière aléatoire. Dans Mullet Madjack, vous devez éliminer des ennemis ou consommer des boissons énergisantes toutes les 10 secondes pour survivre jusqu’à la fin du niveau. Ce jeu combine donc des éléments du Rogue-like, du FPS et même du Speed Run, où courir peut être aussi efficace que détruire. Pour les amateurs de Fatality, des éliminations au corps à corps viennent renforcer la frénésie du titre, si vous disposez du arme au corps à corps. Un très bon point qui accentue déjà l’aspect nerveux des runs.

Vous disposez d’un bonus à choisir à chaque niveau pour vous aider dans votre quête. Ces bonus peuvent changer votre arme, votre rapidité, votre santé, etc. Certains bonus intéressants vous permettent d’ajouter des punchlines aux héros, à la manière de Duke Nukem, ou de ralentir les balles de vos adversaires façon Matrix. Le jeu propose plusieurs types d’armes : le pistolet, une mitraillette, un fusil à pompe (bien sûr) et un katana. Chaque arme possède ses propres avantages et ses défauts. À vous de choisir et de définir le meilleur style de jeu qui vous convient. Un système certes classique mais qui fait toujours ses preuves.

Bien qu’il soit louable de donner la possibilité au joueur de jouer selon son propre style, l’arme katana reste, selon moi, une arme beaucoup trop puissante à l’heure actuelle. Un seul coup bien placé ou non suffit à détruire n’importe quel ennemi, ce qui rend toute stratégie obsolète. Un rééquilibrage semble nécessaire à cet égard.

Vous disposez de deux modes de jeu : le mode campagne et le mode infini. Le mode campagne est divisé en plusieurs chapitres, chacun offrant une variation unique telle que de l’acide, de la lave, de nouveaux ennemis, etc. Malheureusement, le mode campagne peut être savouré un peu trop rapidement. Malgré cela, il reste quelques séquences mémorables que nous vous laissons découvrir.

Heureusement, le mode infini est là pour générer autant de niveaux différents que vous le souhaitez. Tous les modes de jeu disposent d’un système de scoring connecté au score mondial pour défier tous les modérateurs du monde entier.

Malgré la variation des niveaux, tous se déroulent dans des couloirs, ce qui peut créer un sentiment de redondance. Le terrain parfois exigu peut aussi déstabiliser face à plusieurs ennemis. On finit souvent par courir dans la mauvaise direction ou tirer dans toutes les directions sans vraiment comprendre ce que l’on a détruit… Dommage.

---

Conclusion

En conclusion, Mullet Madjack offre une expérience de jeu unique en son genre, mêlant habilement le Rogue Like et le Fast FPS dans un univers rétro et décalé. Son scénario original et déjanté, bien que prévisible, contribue à créer une atmosphère immersive et nostalgique. Le sublime design Anime rétro et la variété du contenu offre une expérience dynamique et vivante. Cependant, quelques points pourraient être améliorés, notamment en ce qui concerne la diversité des niveaux et l’équilibrage des armes. Malgré ces petites imperfections, Mullet Madjack reste une expérience de jeu divertissante et captivante. Il saura séduire les amateurs de rétro-gaming et de Speed Run, tout en offrant suffisamment de défis pour maintenir l’intérêt des joueurs les plus expérimentés. Une expérience à ne pas manquer pour les fans de jeux originaux et décalés.

14