[Test] Marvel’s Spider-Man 2 : Toujours aussi Amazing ? [FR]

Après une attente de plus de trois ans, l’une des franchises les plus populaires de la PlayStation est de retour avec un troisième épisode : Marvel’s Spider-Man 2. Ayant solidifié son statut grâce aux opus précédents, une question demeure : Marvel’s Spider-Man 2 parvient-il à maintenir son « grand pouvoir » ? Découvrez notre avis sur le nouveau jeu de Insomniac Games sans spoilers.

Sommaire

Une grande responsabilité et de grande conséquence

Avant toute chose, une question se pose : Faut-il avoir joué aux précédents épisodes de Marvel’s Spider-Man pour pleinement profiter de ce nouveau titre ? Eh bien, chers lecteurs, Marvel’s Spider-Man 2 a eu l’excellente idée d’inclure un résumé au début de l’aventure. Ainsi, que vous soyez en retard ou que vous ayez tout simplement oublié l’histoire des épisodes précédents, un rappel est à votre disposition.

L’intrigue de Marvel’s Spider-Man 2 se situe neuf mois plus tard après les événements de Miles Morales. Dans les grandes lignes, l’histoire se concentre sur une série d’enlèvements mystérieux touchant les super-vilains de New York. Les criminels sont pourchassés par un mystérieux chasseur, et c’est aux Spider-Men qu’il revient de tenter de mettre fin à cette menace et de découvrir l’identité du traqueur. Nous avons choisi délibérément de ne révéler que les grandes lignes de l’intrigue afin de vous laisser le plaisir de découvrir.

Toutefois, sachez que le titre s’adresse à un public mature. Après les événements du premier opus, le thème de la mort est omniprésent chez chacun de nos personnages. Bien que certains sujets du prisme, tels que les maladies incurables, le deuil, la culpabilité et l’héritage, soient traités de manière remarquable, quelques manques sont à déplorer. Le traitement réservé à certains personnages aurait mérité une approche plus approfondie.

Habitués à une approche terre à terre et crédible, telle que nous l’avons connue dans Marvel’s Spider-Man, la narration cède malheureusement à la démesure et à facilité, s’autorisant des bâclages, des raccourcis, et parfois des incohérences. Un défaut qui aurait pu être aisément évité compte tenu de la richesse du matériau proposé. Le casting est plus imposant que jamais, et les retournements de situation sont véritablement surprenants. Malgré cette légère amertume, l’aventure se parcourt avec plaisir et demeure l’une des meilleures adaptations vidéoludiques à ce jour.

Spider-Man Pointing

Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le ‘Spider-Men Pointing,’ il s’agit de l’image emblématique où un Spider-Man pointe du doigt un autre Spider-Man. Si j’utilise ce meme pour illustrer le gameplay, c’est parce que celui-ci est pratiquement identique à celui du précédent opus. Et il aurait tort de ne pas le faire, puisque l’expérience est efficace. Mais il faut bien avouer que la formule se détériore après trois épisodes.

New York reste notre terrain de jeu, mais cette fois-ci, il s’agrandit avec l’ajout des quartiers du Queens. Ce nouvel espace offre davantage de zones rurales en contraste avec les gratte-ciel.

En ce qui concerne le gameplay, il s’enrichit avec du contenu supplémentaire. Les Spider-Men peuvent désormais utiliser un paratoile pour se déplacer plus rapidement dans la ville. En utilisant les courants, vous pourrez planer partout dans la ville, un procédé qui rappelle inévitablement les jeux Just Cause.

La progression est similaire à l’opus précédent, nous introduisant de la même manière aux quêtes secondaires au sein de l’intrigue principale. Cette approche rompt véritablement le rythme, car ces missions n’ont pratiquement aucun lien entre elles. Quelques mini-jeux sont proposés, mais leur facilité n’enrichi en rien l’expérience.

La gamme de pouvoirs s’étoffe tout en réservant quelques secrets que je préfère vous laisser découvrir, mais il est clair que l’expérience repose largement sur des bases établies, allant jusqu’à copier trait pour trait les opus précédents, avec les mêmes faiblesses. Les ennemis, quelle que soit la faction à laquelle ils appartiennent, utilisent les mêmes archétypes. La caméra continue à rencontrer des difficultés pour suivre les combats, ce qui nuit clairement à la lisibilité.

Il est indéniable que la formule ne suscite plus le même enthousiasme qu’il y a cinq ans. Bien que toujours satisfaisante, Insomniac Games pourrait revoir sa copie en proposant peut-être une expérience plus diversifiée, à l’instar de ce qu’avait accompli le très réussi Batman Arkham.

Toujours aussi spectaculaire

En ce qui concerne les visuels, la qualité est impeccable et répond aux attentes. Les textures et les modèles sont net, sans aucun défaut perceptible. Toutefois, l’effervescence initiale suscitée par les graphismes nouvelle génération de la PS5 semble désormais moins époustouflante.

Il convient également de noter qu’à mesure que l’on progresse dans le jeu, la ville subit une transformation constante qui prévient toute monotonie visuelle, évitant ainsi de se retrouver systématiquement face au même paysage. Les scènes s’enchaînent fluidement sans aucun temps de chargement. L’aventure peut se parcourir en 120 Hz en 4K, un paramètre appréciable sur une console de salon dont peu de jeux disposent. C’est un très bon point pour les bénéficiaires d’un écran rapide.

La musique accompagne parfaitement notre progression, le thème est toujours présent et ajoute une dimension immersive à l’expérience de jeu. Plusieurs langues sont disponibles mais la synchronisation labial est actuellement uniquement pour l’anglais.

Les points positifs

  • Une histoire passionnante digne d’un film
  • Pas de chargement
  • Une expérience disponible en 120 Hz en 2160p
  • Beaucoup de contenu annexe
  • Toujours plus de cosmétiques
  • Une exploration toujours aussi jouissive

Les points négatifs

  • Un gameplay qui devient répétitif
  • Des mini-jeux et puzzles oubliables
  • Une caméra qui ne suit toujours pas en combat
  • Une aventure scriptée et dirigée

Conclusion

Finalement, tel un paradoxe à la manière d’un symbiote, notre avis sur Marvel’s Spider-Man 2 est lui-même hybride. Le jeu propose un mélange de mécaniques déjà existantes qui demeurent efficaces, tout en introduisant des nouveautés relativement mineures. Cependant, le manque de prises de risque se fait ressentir, et bien que la formule soit satisfaisante, elle commence à paraître répétitive. Les ajouts de gameplay sont souvent vite oubliés, et le cœur du jeu demeure inchangé. Heureusement, une histoire passionnante parvient à maintenir l’intérêt des joueurs. Le jeu d’Insomniac Games aurait pu gagner en diversité en évitant de s’étirer en longueur et en proposant des expériences plus variées. En dépit de ces réserves, le résultat final demeure convaincant, et le contenu est à la hauteur du statut de l’une des meilleures franchises de la PlayStation.

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