[Test] Spider-Man Miles Morales : Spectaculaire mais similaire

Après l’excellent mais non sans défaut Marvel’s Spider-Man, Insomniac Games revient avec un frais standalone sobrement intitulé Marvel’s Spider-Man: Miles Morales. Figure de proue pour la nouvelle génération de PlayStation, le titre doit taper fort pour convaincre ses nouveaux adeptes. Découvrez notre avis dans notre test.


C’est le premier titre que nous lançons sur la nouvelle PlayStation 5 et d’entrée, les graphismes nous frappent. Bien que le titre original sur PS4 n’ait rien à rougir, Miles Morales débute avec une cinématique bluffante avec un moteur in-game qui frôle les exploits des films d’animation. Les expressions faciales, les effets de lumières et la résolution 4K ne laissent paraître aucune imperfection. Nous nous laissons emporter par l’histoire sans concession. Après notre premier combat, les bases de la narration s’installent, et vient alors un retour à une dure réalité

Un scénario qui s’emmêle

En quelques mots, sans spoiler, voici l’histoire de Spider-Man Miles Morales : Miles, l’acolyte de Spider-Man, doit garder New York tout seul. La raison ? Peter Parker doit accompagner Mary Jane pour prendre des photos à l’autre bout du monde. On sentait le prétexte venir de loin, mais aussi gros, on ne l’avait pas vu venir. Mais admettons, c’est l’occasion de confronter le personnage de Miles aux responsabilités de notre héros Spider-Man. Si on pouvait s’attendre à une histoire palpitante digne de son prédécesseur, l’intrigue n’en a que faire et place en son centre le rival de Miles sans charisme : Tinkerer. Malgré une mise en scène exemplaire, l’aventure n’arrive pas à séduire. Celle-ci ne dure que sept petites heures, et dans ce court laps de temps, l’introduction des protagonistes est bâclée. Le meilleur ami de Miles est au courant de son secret sans que l’on sache comment. On n’a aucune attache pour Miles, qui ne sait presque jamais sur quel pied danser, ni pour sa mère ou sa petite amie Phin. L’univers est manichéen et met en scène des adversaires stéréotypés. Le titre vise un large public et arrive à convaincre les plus jeunes, mais nous aurions aimé un peu plus de subtilité pour accroître sa crédibilité. Tous les appareils électriques utilisés ne disposent d’aucun mot de passe. Des personnages lambdas arrivent à mettre la main sur des technologies de milliardaires sans aucune justification. Je veux bien accepter que l’on soit dans un Marvel, mais quand même!

On prend les mêmes et on recommence

Miles Morales reprend entièrement les bonnes mécaniques de Marvel’s Spider-Man, mais aussi ses imprécisions. Logique vu qu’il s’agit d’un standalone. Les séquences de balancement et de voltige entre les buildings font toujours leur effet. Les combats basés sur un système de contre-attaques et de combos reprennent du service. Cependant, la lecture des combats étant toujours brouillonne, nous n’arrivons pas toujours à voir le Spider-Sense ou nos ennemis. Les missions secondaires sont similaires au jeu original (course-poursuite contre des pigeons, nettoyer les bases des ennemis, etc.). De nouveaux casse-têtes oubliables s’invitent pour casser toute cette frénésie et amener la réflexion dont le jeu n’avait pas forcément besoin. Miles Morales ajoute quelques pouvoirs propres à son personnage, comme la capacité de se rendre invisible ou d’utiliser des attaques bioélectriques. L’invisibilité nous permet de disparaître pendant les phases d’infiltration, et les attaques électriques dynamisent les combats. Le terrain de jeu est toujours la ville de New York. Il est possible d’accomplir des trophées uniques au jeu, d’obtenir une vingtaine de costumes, d’atteindre une panoplie d’améliorations, le tout sans aucun chargement. On espérait un peu plus de changement pour un premier titre du line-up PlayStation 5, mais s’agissant de la recette qui fonctionne. Quelques bugs sont à déplorer avec des interactions au moment de notre écriture. Comme nous l’avons dit plus tôt, le point faible réside surtout dans la durée de vie du titre, qui repose sur seulement 16 chapitres pour un temps de jeu de sept heures

Spectaculaire Spider-Man

Le vrai changement pour Miles Morales sont ses graphismes. Le raytracing diffuse une lumière vivante qui n’a pas d’égal. Les textures haute résolution embellissent chaque détail, que ce soit les grands buildings ou les alvéoles du costume. Nous assistons à un spectacle grandiose qui n’en est qu’à ses prémices. Deux modes d’affichage sont disponibles. Le mode fidélité permet de profiter de toutes les améliorations en haute résolution. Le second est le mode performance pour savourer les pirouettes de l’araignée en 60 FPS. À l’instar de l’adaptation cinématographique, Spider-Man Miles Morales dispose de son style et d’une ambiance propre. Il se démarque de l’original avec ses pistes musicales au son du rap américain, avec des titres interprétés par Jaden Smith.


Les points positifs  
    • Des graphismes spectaculaire
    • La bande-son
    • Le contenu secondaire
Les points négatifs  
  • Un scénario prévisible et pas crédible
  • Un contenu un peu trop similaire à l’original
  • La caméra en combat
 

Conclusion

Spider-Man Miles Morales est un bon standalone si on le prend comme tel. Le titre ne prend aucun risque. Il reprend à l’identique les missions de son prédécesseur et emporte avec lui toutes ses perfections et petites imperfections. L’aventure du tisseur n’a jamais été aussi belle que sur console de salon et frôle l’exploit en termes de graphismes. Le scénario prévisible et puéril dénote avec ses belles ambitions. Sa durée de vie de sept heures est courte, mais dispose d’une bonne rejouabilité. Un épisode dispensable mais sympathique pour les fans de Spider-Man ou les néophytes.
13/20
Spider-Man : Miles Morales
  • 7/10
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7/10

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