[Preview] In Sound Mind : Un écho captivant
Les créateurs de Nightmare House 2 sont de retour après onze années d’absence. Le studio indépendant We Create Stuff s’offre un retour avec un nouveau jeu d’horreur psychologique au doux nom : In Sound Mind. Le cahier des charges à remplir n’est plus celui d’un mod d’Half-life 2, mais bien d’un jeu entier. Forcer de constater après plus de trois heures d’aperçu que le titre à du mal à se démarquer de son ascendant ou de la concurrence. Un mal pour son identité propre, mais un bien pour tous les amateurs du genre dont nous faisons partie.
In Sound Mind vous met dans la peau d’un docteur amnésique Desmond Wales. Sans avoir comment ni pourquoi, vous vous retrouvez enfermé dans un appartement bordé d’océan. Les chambres vous donnent accès à vos souvenirs et celles de vos patients. Des vielles cassettes vous permettent d’explorer la psyché singulières de vos patients ainsi que leurs plus grande peur. Pour vous compliquer un peu la tâche dans ce joyeux bric-à-brac, un harceleur vous poursuit. Un étrange être qui n’hésite pas à témoigner toute son affection pour vous en vous mettant des bâtons dans les roues ou vous menacer par tous les téléphone que vous rencontrez.
Durant ces trois heures, la narration du titre nous a paru d’abord bien perchée puis très intrigante. L’amnésie est un recours scénaristique récurrent pour beaucoup de jeu, il facilite le développement et la compréhension des événements. Mais quel événement ! Un appartement isolée du monde, un chat qui parle, des chambres qui donne accès aux quatre coins du monde. In Sound Mind mise sur une histoire psychédélique qui mélange l’étrange, l’horreur et même l’humour. Un cocktail savoureux qui nous tarde d’apprécier dans sa version complète.
Côté gameplay l’aperçu n’a rien inventée et pose les bases de mécaniques solides, mais vielles comme le monde. Pour progresser le joueur doit avancer de niveaux en niveaux en résolvant des énigmes. Des portes bloquées, des objets à rechercher et des casses-tête à résoudre : un grand classique. Notez que les énigmes sont souvent accompagnées par des indications de l’ATH ou des documents à proximité pour vous assister. Un bon point pour les moins débrouillards mais chaque tâche doit être faite selon un ordre. Le parcours des trois environnements proposés ont tous été scriptés. Que ce soit l’appartement, le centre commercial ou la baie. Chaque porte bloquée devait être ouverte grâce à des clés ou des objets que vous devrez trouver selon un ordre imposé. Par exemple : n’essayez pas d’obtenir une clé dans la pénombre visible à l’œil nu sans avoir trouvé la lampe pour éclairer. Vous ne pourrez pas non plus utiliser plus d’un objet de votre inventaire rapide comme avoir votre pistolet et votre lampe torche en même temps. Un système archaïque qui complique par moments les réflexions, les poursuites ou les affrontements.
À l’image du test Rorschach, des monstres difformes viennent pimenter l’aventure, mais ne comptez pas sur elles pour constituer de réelles menaces. En faisant preuve de furtivité ou de rapidité vous devez échapper à leur regard pour passer, mais les créatures peuvent être facilement contournées ou tuées. Si vous arrivez une fois à vous en défaire celle-ci disparaissent sans jamais vous ennuyé de nouveau. Un manqué qui auraient pu être pallié en rendant leur présence permanente et la détection plus punitive.
Comme nous l’avons dit précédemment In Sound Mind n’invente rien et un sentiment de déjà vu se crée aussitôt pour les amateurs de survival-horror. L’énigme de la maison de poupée de la première patiente ressemble étrangement à celle de Song of Horror. La conquête du phare au milieu d’une baie engloutit par les ténèbres, pour le deuxième patient, fait écho à Alan Wake. Pour le cas de notre harceleur, celui-ci est un copie-coller du personnage de G-Man dans Half-Life. Côté horror, la plupart des ressorts liés à la peur sont des screamers. L’ambiance nous a jamais semblé trop oppressante quand on comprend que les ennemis ont un périmètre défini. Les mécaniques grippées ou tirées d’autre titre ne suffit pas à tirer l’épingle pour In Sound Mind, même si y jouer reste pas moins satisfaisant.
In Sound Mind tente d’apporter une esthétique psychédélique exclusive teinté d’une couleur arc-en-ciel. D’entrée de jeu ce curieux mélange se voit dans l’eau, sur le harceleur, et toutes les flaques étalées. Nous ne savons pas après ces trois heures si les couleurs font écho aux différents patients observés ou si si elles constituent un élément du titre. Toutefois, celle-ci est omniprésente. Si bien que les autres éléments de décors paraissent fades à côté. Dans cette volonté, les couleurs primaires affichées sont utilisées pour distinguer un type d’information. Le jaune est lié au chemin à suivre et le rouge au danger. À part ça, les lieux semblent communs, vides et simplement abandonnés. Une fois accoutumés quelques minutes, nous ne craignons pas le moindre danger. Dommage pour un jeu de survie psychologique. Notons qu’une amélioration graphique rehausse la qualité du titre dans cette preview. Nous ne sommes pas encore face à un canon de la next-gen, mais ses graphismes sont amplement suffisants pour un jeu de 2021. La musique, composée par The Living Tombstone est quant à elle toute aussi réussie.
Notre Avis
Cette nouvelle preview de In Sound Mind rassure. L’expérience de trois heures proposée n’était pas la claque indie de 2021, mais avait le mérite de proposer des mécaniques efficaces. L’aventure psychédélique du studio We Create Stuff mélange horreur et humour, elle se laisse parcourir aisément sans le moindre mal. Bien que le peu qu’on est vu ait manqué d’innovation le jeu reste solide. Avec moins de script et en misant sur un aspect plus aléatoire pour la peur le jeu pourrait pallier nombre de ses défauts.Toutefois, le titre ne manquera pas de satisfaire en l’état les amateurs de survival-horror si l’aventure continue sur cette lignée. Rendez le 28 septembre prochain pour être fixé
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Journaliste gameactuality.com