[Test] Horizon Forbidden West : Burning Shores [FR]

Après trois ans du lancement la PlayStation 5, de nombreux titres sont sortis mais peu d’entre eux ont réellement marqué les esprits. Cependant, parmi les élus qui ont su se démarquer, il y a Horizon Forbidden West. Sorti l’année dernière le titre de Guerilla est selon moi, l’un des jeux les plus marquants de cette génération. Nous voilà maintenant, un an plus tard, avec la sortie de son extension, Burning Shores . Mais cette nouvelle excursion dans les terres oubliées de l’ouest vaut elle le détour ?

Petit avertissement, commençons par poser les bases. Burning Shores est une suite directe du titre original. Par conséquent, il est fortement recommandé de terminer le scénario Forbidden West pour participer à cette nouvelle aventure. Cependant, nous resterons volontairement superficiels concernant les détails de l’intrigue pour apprécier notre test. 

Une aventure à l’ouest

L’aventure principale nous faisait voyager du côté de Las Vegas et San Francisco, le DLC Burning Shores nous propose d’arpenter les terres de la cité des anges ou bien ce qu’il en reste. Pour faire court, le scénario de Burning Shores vous met sur la piste d’une chasse à l’homme. Cet homme se nomme Londra. Un homme lié aux événements du dénouement du jeu. C’est donc tête baissée qu’Aloy part pour Los Angeles à sa recherche. Dès son arrivée, notre héroïne fait la rencontre de Seyka une chasseresse d’une autre tribu. Et commence alors l’apparition flagrante du mauvais point de l’extension : l’écriture. 

Dès la rencontre des deux femmes, quelque chose ne colle pas. La confiance vient presque instantanément, sans suspicion. Et si on pouvait accepter quelques facilités scénaristiques au départ, rien ne s’améliore par la suite. Aloy enchaîne les rencontres étrangères et son intégration glisse comme du beurre. Sans vraiment apporter les preuves de confiance, Aloy s’immisce au sein des tribus sans aucune difficulté. Au fur et à mesure que l’histoire avance, les enjeux disparaissent. 

Pour couronner le tout, la résolution des enjeux n’est pas satisfaisante et ne récompense pas les efforts du joueur. Bien qu’il ajoute Sam Witwer à son casting bien fourni dans le rôle de Londra, Burning Shores échoue lamentablement dans son scénario. Contrairement à la quête principale, le DLC ne convint pas, mais quand est-il de son gameplay ? 

Une expérience efficace sans trop innovation

Comme mentionné précédemment, le nouveau terrain de jeu d’Aloy est Los Angeles. Si l’on pouvait être excité à l’idée de se pavaner à Beverly Hills Que nenni ! L’île est engloutie par les eaux et déformée par un volcan. Les environs sauvages peignent un beau paysage, mais les quelques hectares restants sont quelque peu vides. Heureusement que Guerilla a pensé à renouveler un poil son gameplay avec une nouvelle manière de se déplacer.

Un bateau déverrouillable vous permet de voguer sur les mers de Los Angeles. Bien qu’il perd un peu en intérêt vu qu’il vient après le déplacement dans les airs, le bateau reste une nouveauté non négligeable. On aurait aimé toutefois la possibilité d’effectuer des batailles navales avec la faune marine. 

Hormis cette innovation, l’extension reste sur ses acquis et n’offre que quelques robots aux bestiaires des ennemis. Certains boss et énigmes sont tirés de l’aventure principale. Bien que l’aventure principale laissait le choix aux joueurs d’appréhender les combats à sa manière, le DLC force le joueur à combattre délaissant les phases d’infiltration. Un mauvais point qui témoigne d’une certaine orientation bridée de l’aventure. En résulte un contenu satisfaisant, mais qui aurait gagné en intérêt avec le terrain sauvage atypique de Burning Shores. 

Côté graphismes, Horizon Forbidden West exploite les capacités de la console de Sony à merveille. Les tropiques et les volcans se mélangent pour créer un paysage époustouflant. Les scènes nocturnes ou de bataille proposées dans l’aventure fourmillent de détails et permettent de s’immerger dans l’ambiance si particulière de Burning Shores. Comptez sur une bande-son maitriser et quatre à cinq heures de jeu pour venir à bout de l’extension.

Les points positifs

  • Des nouveautés maigres mais satisfaisantes
  • La beauté de Burning Shores
  • Bonne durée de vie

Les points négatifs

  • Un scénario secondaire
  • Une écriture douteuse
  • Des combats forcés qui délaisse l’infiltration
  • Pas de prise de risque

Conclusion

Burning Shore est un bon DLC. Le contenu est satisfaisant, mais reste sur ses acquis. Guerilla limite la prise de risque et propose quelques nouveautés pour mettre à jour son gameplay. L’occasion aurait été parfaite pour une extension secondaire de s’essayer à plus d’éléments de survie ou de narration. Si vous avez apprécié l’aventure principale et souhaitez approfondir, vous pouvez vous laisser séduire. Dans le cas contraire, l’expérience reste secondaire et vous pouvez en rester là en attendant les nouvelles aventures d’Aloy. 

12

  • 6/10
    - 6/10
6/10

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *