[TEST] Prey | Un bon Sandbox Psychologique

 PREY COVER 2017  

  • Editeur / DĂ©veloppeur : Bethesda Softworks, Arkane Studios
  • Date de Sortie : 05 Mai 2017
  • Genre : Action, FPS, Infiltration
  • Classification : +18 ans
  • Mode : Solo

Synopsis

Dans Prey, le joueur se rĂ©veille au cours de l’annĂ©e 2032, Ă  bord de la station spatiale Talos I, en orbite autour de la lune. Vous ĂŞtes le sujet clef d’une expĂ©rience mystĂ©rieuse qui est censĂ©e altĂ©rer l’humanitĂ© Ă  jamais, mais la situation s’est transformĂ©e en un cauchemar dont seul vous pourrez vous en tirer vivant. Entre une invasion extraterrestre et d’obscurs secrets, il ne reste que vos outils et compĂ©tences pour survivre.


HISTOIRE

Vous ĂŞtes Morgan Yu, un scientifique qui s’apprĂŞte Ă  effectuer sa première mission spatial Ă  bord du Talos I. Vous vous prĂ©parez Ă  faire votre entrĂ©e dans la station quand soudainement une attaque inconnue se produit et vous perdez connaissance. Suite Ă  cet incident vous dĂ©couvrez la mascarade: Tous vos souvenirs sont issus d’un test expĂ©rimental, que vous avez vous mĂŞme conçu ! Vous ĂŞtes en rĂ©alitĂ© dĂ©jĂ  Ă  bord du Talos I qui semble souffrir suite Ă  l’incident. Vous devez retrouver la mĂ©moire, dĂ©couvrir le secret de la station et de cette attaque. 

Le scĂ©nario de Prey emprunte beaucoup Ă  Bioshock. Talos I est une station spatiale oĂą la libertĂ© d’expĂ©rimentation n’est pas bridĂ©e par les rĂ©glementations terriennes. Ces expĂ©riences sur le transhumanisme crĂ©ent sans le vouloir une cast d’individu non Ă©ligible aux modifications neuronales. Cette sĂ©grĂ©gation n’est pas s’en rappelĂ©, le titre cyberpunk lĂ©gendaire de Deus Ex qui joue sur ce point. Ces thèmes abordĂ©s permettent aux spectateurs de s’interroger sur ce qu’est l’ĂŞtre humain Ă  travers ses actions mais aussi sa morale. 

Le scĂ©nario est soutenu par une bonne mise en scène, cependant on regrettera que la plupart des dialogues se font par Transcribe, un outil de communication Ă  distance qui s’illustre par de simple vignette. Notons que ce canal intègre le joueur dans un sentiment Ă©trange de solitude tout au long de l’exploration de Talos I. Bien qu’elle est Ă©tĂ© abandonnĂ© les vestiges de la station font pâle figure face Ă  « Rapture » de Bioshock. La station spatiale semble ĂŞtre toujours bien portante et est marquĂ© de peu de signes de passages de son Ă©quipage malgrĂ© les cadavres. 

Le jeu peut ĂŞtre conclut par quatre fins diffĂ©rentes qui apportent toutes une conclusion unique Ă  l’expĂ©rience du joueur.  

Comme les blockbusters du 7ème arts, Prey se dote d’une scène post-gĂ©nĂ©rique Ă  ne louper sous aucun prĂ©texte !

A termes, le scĂ©nario semble marquĂ© de plusieurs vides scĂ©naristiques dont les rĂ©ponses pourraient ĂŞtre apportĂ©s par un second Ă©pisode oĂą par le biais de thĂ©ories. 


GAMEPLAY

Exit le Doom-Like de 3D Realms de l’Ă©poque, Prey 2017 n’en tient que le nom. Toujours Ă  la sauce FPS, Prey nous propose du gunfight intelligent oĂą le joueur peut jouer de sa crĂ©ativitĂ©. Se rapprochant plus d’un Deus Ex qu’un Doom nerveux, Prey choisit comme dans la prĂ©cĂ©dente rĂ©alisation d’Arkane Studios Dishonored 2 de laisser libre cours Ă  l’interprĂ©tation du joueur Ă  l’aide de pouvoir ou d’arme original pour qu’il puisse apprĂ©hender les combats selon ses dĂ©sirs. La prise en main est intuitif mais un poil anecdotique. Une visĂ©e libre est proposĂ© mĂŞme en mode Zoom pour corser un peu plus vos batailles. La prĂ©sence de musique dĂ©rangeante et de « screamer » donne un cĂ´tĂ© horror au jeu qui se rapproche mĂŞme du survival tant sa gestion des ressources est importante. En effet votre barre de santĂ© se recharge qu’Ă  l’aide de provisions ou de trousses de soins. Vos munitions sont Ă  utiliser avec prĂ©caution puisse qu’il ne traĂ®ne pas les rues. Vous devez jouer de votre clĂ© Ă  molette pour jouer du corps Ă  corps avec vos ennemis assez spĂ©ciaux. CrĂ©atures invertĂ©brĂ©s, les Typhons, sont les crĂ©atures principaux du titre. Quand elles ne possèdent pas des hĂ´tes humains, ces dernières rampent et se camouflent en objet Ă  la manière de « prop-hunt » pour vous prendre par surprise.

Les ennemis de Prey ne font pas de vous une rĂ©elle Proie. On regrette que ces derniers ne soient pas assez hostiles et menaçant. A moins d’augmenter volontairement la difficultĂ©, les menaces sont facilement contournable et peut ĂŞtre neutraliser pour la plupart Ă  l’aide du Glue-Canon. Compter seulement 10 ennemis dont 4 variĂ©tĂ©s du fantĂ´me, la crĂ©ature humanoĂŻde. Ayant tous leurs spĂ©cificitĂ©s les aliens se distinguent par leurs styles mais la mĂ©canique de parade reste la mĂŞme. Les attaques de ces derniers reste dĂ©passer et vous propose un faible challenge pour un titre 2017. 

Les animations des ennemis sont bon mais celles des humains est complètement chaotiques. Inexpressif et calquĂ©s les uns sur les autres, Prey n’est pas une rĂ©ussite sur ce point. Surtout que le jeu dispose de peu de modèles d’Ă©quipage. Vous pouvez retrouvez un membre spatial avec le mĂŞme visage de son voisin sans qu’il porte le mĂŞme nom et cela crĂ©e une frustration au niveau de l’immersion.  

Compter que 6 armes lĂ©taux et 4 accessoires jetables pour assurer Ă  distance. Des pouvoirs originaux tirĂ©s des Typhons appuieront vos affrontements et votre exploration. 

On repère cependant beaucoup de bug pour un jeu de cette qualitĂ© tel que des disparitions de modèles, et des IA bloquĂ©s.  

La jouabilitĂ© est approximative sur les manettes, elle reste quasi-parfaite sur un clavier, mais facilite grandement les phases de piratage. 

On regrette, que les sessions dans l’espace soit totalement inutiles. Comparer Ă  Prey premier du nom, le titre jouait de la verticalitĂ© en gravitĂ© zĂ©ro alors qu’ici nous nous contentons de tirer ou d’esquiver des projectiles avec seulement trois types d’adversaires. 

Le  système de craft est bien pensĂ© et intuitif, il appuie la dimension survival du titre. L’arbre des compĂ©tences qui donne une dimension RPG s’intègre Ă  la personnalitĂ© de votre hĂ©ros pour construire votre propre narration. 


GRAPHISMES

Prey est un mĂ©lange de Dishonored 2, Bioshock et Half-life. Sur console le jeu est correcte, il est très jolie Ă  regarder mais n’est malheureusement pas accompagnĂ© d’une bonne fluiditĂ© sur console. L’architecture de la station rappelle sans l’ombre d’un doute la base de « Rapture ». Elle prend ses rĂ©fĂ©rences rĂ©tro des annĂ©es 60. Talos I est un peu un « Rapture spatial ». Mais le titre se mĂ©lange avec le pionnier Half-life par le design des crĂ©atures rampantes comme des « headcrabs », les mimics de Prey (petits typhon) se comportent Ă  quelques dĂ©tails près de la mĂŞme manière. Elles transforment leurs hĂ´tes en crĂ©ature inerte similaire au titre de Valve. Arkane Studios apporte malgrĂ© tout sa patte en important le mĂŞme style graphique de Dishonored 2. MĂ©langeant des couleurs pastels Ă©purĂ© et des personnages au formes anguleuses. Sur PC, les graphismes requièrent peu de ressources pour faire tourner la bĂŞte. DĂ©veloppĂ© sur Cry Engine, les graphismes n’Ă©gales pas ce de Ryse ou des prĂ©cĂ©dent titres dĂ©veloppĂ©s sur ce moteur comme la sĂ©rie Crysis.


BANDE SON

 Avec le compositeur de « Doom » Mick Gordon, le titre se remarque par son ambiance inquiĂ©tante et sa bande-son, Prey sent bon les beaux jours des annĂ©es 90’s. Compter sur « Everything to be Ok » ou du très bon son « Mind Game » crĂ©e par Matt Piersall et Raphael Colantonio pour vous transporter jusqu’Ă  Talos I. On remarquera cependant que certain son ce joue sans qu’il soit tout Ă  fait raccord avec l’action en place. Cet effet crĂ©e une distance dĂ©sagrĂ©able.


DUREE DE VIE

Compter 13H pour une première partie et 14H avec toutes les quĂŞtes secondaires. 


CONCLUSION

Arkane signe ici le System Shock nouvelle gĂ©nĂ©ration avant l’heure. Le jeu se distingue par sa narration et son gameplay. Le sentiment prĂ©sent de Prey est d’ĂŞtre constamment dans l’interrogation du rĂ©el. Nos relations, nos ennemis, l’univers… Le jeu est une rĂ©ussite cĂ´tĂ© scĂ©nario mais prĂ©sente nĂ©anmoins quelques points faibles pour ses combats et sa crĂ©dibilitĂ©. Le titre de Bethesda manque de vitalitĂ© et c’est les seule points qu’on pourrait reprocher tant le jeu regorge de richesses dans son exploration de son open-world. 


NOTE

17/20


LE TRAILER DE LANCEMENT DE PREY

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